Au CERN, les rayonnements ionisants sont dus aux collisions des faisceaux de particules avec la matière. Pour réduire le plus possible l’exposition du personnel, de la population et de l’environnement, le CERN recours à des méthodes reconnues.


LES RAYONNEMENTS, UN PHÉNOMÈNE NATUREL

IonisingRadiation
Doses moyennes de rayonnements reçues par personne et par an en Suisse (en mSv/an/personne). Les activités du CERN relèvent de la catégorie « Autres sources ». (Source : Office fédéral suisse de la santé publique, 2020)

Les rayonnements sont tout autour de nous : ils viennent de la Terre et de l’espace, sont présents dans notre alimentation, et nous y sommes exposés lorsque nous passons des examens médicaux comme une radio, ou lorsque nous voyageons en avion. Les installations industrielles et scientifiques peuvent aussi générer des rayonnements ionisants.

Le Conseil européen a fixé à 1 millisievert (mSv) la dose annuelle maximale d’exposition du public à des sources de rayonnements artificielles (hors exposition pour raisons médicales). Pour sa part, le CERN respecte largement cet engagement, en limitant sa contribution à 0,3 mSv par an. La dose effectivement reçue par la population résidant à proximité du CERN du fait des activités de l’Organisation est en-deçà de 0,02 mSv pour une année type où l’ensemble des installations du Laboratoire sont exploitées. C’est une dose bien inférieure à celle que nous recevons dans la nature et lorsque nous subissons des examens médicaux, comme le montre l’illustration.

En 2019 et 2020, du fait de l’arrêt des faisceaux et des expériences du CERN pour des opérations de maintenance et d’amélioration, la dose reçue a été inférieure à 0,0002 mSv par an, soit 10 000 fois inférieure à celle que nous recevons des rayons cosmiques, du rayonnement terrestre, du radon et de notre alimentation.

INFORMATION RESPONSABLE

Le CERN suit les bonnes pratiques en matière de radioprotection et de sécurité radiologique, tenant compte de la législation des États hôtes et des normes européennes et internationales. L’accord tripartite relatif à la protection contre les rayonnements ionisants et à la sûreté des installations, signé avec les États hôtes, constitue un cadre juridique de discussion, transparent et collaboratif, en la matière (voir Approche managériale). Dans le cadre de cet accord, le CERN présente aux autorités suisses et françaises des rapports trimestriels sur les mesures de la radioactivité au niveau local. L’Organisation s’efforce toujours d’appliquer les normes en vigueur les plus récentes et de s’adapter aux nouvelles exigences des autorités des États hôtes.

Les méthodes employées pour évaluer les doses susceptibles d’être reçues par la population s’appuient sur des modèles et normes largement reconnus et tiennent compte de la nature spécifique des installations du CERN. Le Laboratoire a récemment mis à jour ses méthodes, qui font actuellement l’objet d’un examen minutieux par les autorités des États hôtes dans le cadre d’un processus d’homologation.

UNE SURVEILLANCE DE POINTE

Le CERN exploite un vaste réseau de détecteurs de rayonnements et de systèmes d’échantillonnage en ligne, qui fait partie du système de surveillance des rayonnements pour l’environnement et la sécurité (RAMSES), géré par l’unité HSE. En 2020, le programme de surveillance environnementale du CERN comptait 136 stations de mesure regroupant 649 détecteurs, dont 511 sont destinés à la surveillance radiologique. Toutes les mesures sont compilées et gérées de manière centralisée par un progiciel appelé REMUS (Radiation and Environment Monitoring Unified Supervision). Pendant le deuxième long arrêt du LHC, le CERN a mis à niveau ses stations de surveillance radiologique pour les rejets dans l’air et l’eau.

Le programme de surveillance environnementale inclut la planification des besoins de surveillance pour la prochaine décennie, afin d’assurer une surveillance de pointe continue du fonctionnement évolutif des installations du CERN.

Monitoring
SCHÉMA DU RÉSEAU DE SURVEILLANCE RADIOLOGIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DU CERN.

 

Pour aller plus loin


Pavol Vojtyla, membre du groupe Radioprotection du CERN, participe en tant qu’expert à la révision d’une directive de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN, Suisse).

— De quoi cette directive traite-t-elle ?

PV: La directive G14 de l’IFSN concerne le calcul des doses liées aux rayonnements ionisants présents dans l’environnement dus à l’émission de substances radioactives par les installations nucléaires. Elle s’applique à toutes les centrales nucléaires présentes en Suisse. La révision de cette directive a débuté en 2019 et est toujours en cours.

— Pourquoi le CERN participe-t-il à cette révision ?

PV: Cette directive détermine les méthodes à employer pour les évaluations de l’impact radiologique dans l’environnement. Depuis plus de 20 ans, le CERN réalise des calculs de ce type, adaptés aux spécificités de l’Organisation. Les connaissances que celle-ci a acquises, s’agissant notamment du calcul des doses externes liées à l’exposition à des substances radioactives dans l’air, ont été utiles pour la révision de cette directive.

Encore plus

Les questions relatives au présent rapport peuvent être adressées à : environment.report@cern.ch.

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