Gérer l'empreinte sonore du CERN
Le CERN attache de l’importance à la gestion du bruit produit par ses installations afin de limiter autant que possible les nuisances pour ses voisins directs. Il a donc toujours fait en sorte de limiter son empreinte sonore et de respecter les normes des États hôtes. Dans le passé, la majorité des sites du CERN se trouvaient en zone rurale. Avec l’urbanisation, des logements ont été construits près de certains sites. Le CERN a dû agir.
En 2014, il a mené une vaste campagne de mesure du bruit pour établir un niveau de référence et définir une stratégie. Des mesures ont été faites aux abords des sites, en priorité à proximité des zones d’habitations, ce qui a permis au CERN de faire l’acquisition ciblée de barrières antibruit et d’équipements à faible bruit. Il parvient ainsi à limiter le bruit à ses abords aux niveaux prévus par les normes françaises : 70 dB(A) en journée, soit le niveau sonore d’une douche, et 60 dB(A) la nuit, équivalant à une conversation.
Le CERN a remis une carte des niveaux sonores aux autorités locales afin qu’elles prévoient les futures constructions à l’écart du bruit. Il recommande d’éviter les zones à 40 dB(A), soit le bruit qu’émet un PC. La carte des niveaux sonores et la documentation correspondante sont consultables dans les mairies locales.
En raison de l’urbanisation, des logements ont été construits près des sites du CERN. Ici, le point 2, qui accueille l’expérience ALICE. (Image: CERN) |
Pour aller plus loin
José Miguel Jiménez, responsable de la politique relative à l’empreinte sonore et de sa stratégie de mise en œuvre au CERN.
— Quels étaient les objectifs de la campagne de mesure de 2018 ?
JMJ : Après un long arrêt de maintenance, nous avons repris l’exploitation en 2014 dans les mêmes conditions qu’en 2012. Dans de nouveaux lotissements proches du CERN, des habitants ont noté un changement de l’environnement sonore. Nous avons donc établi des cartes précises de notre empreinte sonore afin de la quantifier et d’adopter, lorsque cela était nécessaire, des mesures de réduction du bruit. Nous avons commencé par les sites proches de lotissements et avons achevé la campagne pour tout le domaine en 2018 : les autorités locales pouvaient alors prévoir de nouvelles constructions en conséquence.
— Qu’ont révélé les cartes des niveaux sonores ?
JMJ : D’après nos mesures, les niveaux sonores, faibles selon les normes urbaines, n’ont pas changé depuis le début des années 1990. Nous avons malgré tout mobilisé 0,7 MCHF pour réduire le bruit dans les zones résidentielles.
— Que prévoyez-vous pour la suite ?
JMJ : Réduire notre empreinte sonore pour nos voisins est une priorité. Nous mesurons les niveaux sonores chaque année pour vérifier qu’ils n’augmentent pas. Lors du redémarrage de nos installations, qui exige un niveau d’activité accru, nous les surveillons en temps réel pour pouvoir agir immédiatement. Un accord avec les autorités locales prévoit également d’informer de l’empreinte sonore du CERN les entités souhaitant construire près des zones à 40 dB(A) et de les dissuader de bâtir à l’intérieur de ces zones.
Encore plus
Les questions relatives au présent rapport peuvent être adressées à : Environment.report@cern.ch.